« Darling you got to let me know, Should I stay or should I go ? I you say that you are mine, I ‘ll be here ‘til the end of time… ». Cette chanson du groupe The Clash, issue du monumental album « Combat Rock » de 1982* est emblématique de la situation des français avec leur assurance-vie. Faut-il « clasher » avec son assurance-vie chérie ? Eh bien il suffit de le lui demander franchement, comme dans la chanson !
*Chanson originale à écouter ici et comme nous sommes sympa (et assez fans des Clash) nous vous avons aussi mis un lien vers un très bon « live » au Shea stadium à la fin de cet article !
Pourquoi l’assurance vie est-elle devenue le placement favori des français ?
Le véritable essor de l’assurance vie a commencé à la fin des années 1970 – début des années 80, en même temps que l’apogée du groupe The Clash, avec l’arrivée de contrats plus transparents à versements et retraits libres et à une époque où elle offrait (qui s’en souvient ?) une réduction d’impôt sur le revenu égale à 25% des versements dans la limite de 1 250… francs plus 250… francs par enfant à charge. Ses avantages historiques, même après la suppression de cette réduction d’impôt dans les années 90, ont fait d’elle le « couteau suisse » de toute stratégie de constitution ou de transmission de patrimoine financier, que ce soit pour préparer ses revenus de retraite, pour financer un projet ou tout simplement pour faire fructifier son épargne en vue de la transmettre efficacement. Elle est donc devenue LA chérie des français. Nous sommes tenez-vous bien près de 40 millions de détenteurs d’un contrat d’assurance vie, voire de plusieurs puisque l’on ne dénombre pas loin de 60 millions de contrats en circulation.
Rappelons brièvement ses principaux avantages résiduels à la date d’aujourd’hui :
- Liquidité de l’épargne à tout moment
- Fonctionnement en « compte individuel » au sein duquel les changements de support de placement ne déclenchent aucune fiscalité : on peut donc gérer efficacement son portefeuille de placement entre des supports variés sans impôt jusqu’au moment où on retire son épargne
- Présence du fameux « fonds euros » à capital garanti et effet cliquet des intérêts
- Fiscalité avantageuse sur les plus-values, dérogatoire du droit commun (inférieure au Prélèvement Forfaitaire Unique) jusqu’à des seuils élevés de montants, particulièrement en cas de retrait partiel de l’épargne compte tenu du mode de calcul avantageux de la part capital/plus-value des retraits
- Avantages successoraux : l’épargne transmise est largement exonérée de droits de succession
Et pourtant l’assurance-vie est au cœur d’un véritable déni de concurrence car elle n’est pas librement transférable d’un assureur à l’autre pour faire jouer la concurrence !
Vous nous direz que la fidélité à un prix dans un couple. Nous sommes bien d’accord avec vous, mais s’agissant de la première solution de placement des français avec près de 1 800 (!) milliards d’euros d’épargne accumulés, et non pas de morale conjugale, trouvez-vous normal de ne pouvoir quitter votre assureur pour un autre mieux-disant sans « casser » votre contrat fiscal avec l’Etat et en repartant à zéro ? Nous non. C’est pourtant la triste réalité : à l’exception d’une possibilité de transfert interne d’un contrat vers un contrat de la même compagnie d’assurance conquise de haute lutte au moment des discussions de la loi Pacte en 2019, et très peu mise en œuvre par ces dernières, on ne peut pas, comme pour son compte titres ou son PEA, changer de prestataire sans casser son contrat.
Nous portons le combat pour la transférabilité totale mais c’est une autre histoire nous en reparlerons.
Alors pourquoi la quitterait-on ?
Aucun épargnant ne lâchera la proie pour l’ombre. Pour quitter son assurance vie pour une autre, il faut y avoir intérêt. Et comme le dialogue au sein des couples est essentiel pour leur bonne entente, il faut la faire parler.
Il est assez facile de savoir quand NE PAS quitter son contrat d’assurance vie : s’il est suffisamment ancien (jusque dans les années 90) pour avoir bénéficié des anciens régimes d’exonération de droits de succession, non plafonnés, que les enjeux rapportés au nombre de bénéficiaires sont élevés et/ou qu’on a plus de 70 ans : il faut rester en couple si la succession défiscalisée est votre projet.
En revanche, si votre contrat est récent, que vous avez moins de 70 ans et que vous en êtes insatisfait (rendement, univers d’investissement, frais, services…), que vous souhaitez répartir votre risque entre plusieurs établissements pour vous prévenir d’un choc affectant la solvabilité de l’un d’eux, ou tout simplement que vous pensez qu’un contrat récent peut vous offrir mieux qu’un vieux contrat, la question doit être abordée de façon très précise en fonction de votre situation et de celle de votre contrat.
Comment objectiver le débat : partir ou rester dans son contrat d’assurance-vie ?
De très nombreux paramètres interviennent dans la décision :
- Pour vous : votre âge et votre situation de famille, la taille de votre patrimoine et le montant de vos revenus, la nature de votre projet (vivre sur votre épargne, financer un achat important, transmettre efficacement…) et son horizon de temps, votre existant en termes d’épargne retraite défiscalisée
- Pour votre ou vos contrats : la date d’ouverture du contrat, les montants investis et la date des différents versements, la part en euros et la quotepart de plus-value, la part en unités de compte et la quotepart de plus-value, les garanties (taux technique, table de mortalité garantie en cas d’option pour une sortie en rente à vie, options de rente associées), le choix de supports de placement, les services de conseil. Et bien sûr les frais !
Spécifiquement pour l’angle successoral : vos ayants-droits ou bénéficiaires désignés sur votre contrat, le fait qu’ils aient accepté ou non le bénéfice du contrat et à quelle date, les clauses bénéficiaires acceptées par la compagnie et son service juridique. Rappelons en effet qu’en fonction des différentes réformes, la taxation des plus-values ou le traitement successoral ont pu changer et complexifier l’analyse du passage de l’épargne brute à l’épargne nette ou transmise en cas de rachat de votre contrat.
Souvent, une séparation progressive sera une bonne solution pour moderniser la gestion de votre contrat et avoir accès aux services et à la sécurité que vous recherchez.
Pour comprendre, rappelons deux éléments fondamentaux :
- Depuis la dernière réforme de la fiscalité de l’assurance-vie, repartir pour un nouveau contrat n’est pas forcément pénalisant en liquidité et en fiscalité si l’on considère qu’en cas de rachat partiel les 8 premières années vous serez soumis au pire au prélèvement forfaitaire unique de 30% sur la quotepart de plus-value de votre rachat. Exemple : vous investissez 10 000€, ils deviennent 11 000€, vous retirez 1 000€ avant 8 ans. Vous payerez 30% sur (1 000 / 11 000*1 000) retirés, soit 30% sur 90€ soit 27€, et encore (depuis 2017) les prélèvements sociaux auront été prélevés au fil de l’eau sur la partie de votre investissement réalisée en fonds euros. Et si vous avez un besoin plus important de votre argent, une avance est toujours possible.
- Vous pouvez retirer chaque année en franchise d’impôt sur les plus-values jusqu’à 4 600€ de plus-values (9 200€ pour un couple), en ne payant que les prélèvements sociaux sur les plus-values des unités de compte ou sur la part euro la plus ancienne.
Par ailleurs en cas de faillite d’une compagnie d’assurance, vous êtes garanti à hauteur de 70 000€ par personne et par compagnie pour tous les contrats que vous y détenez. Cela implique qu’une diversification peut avoir une utilité en termes de sécurité en cas de choc majeur affectant la solvabilité des compagnies.
La prise en compte de tous ces paramètres permet de CALCULER l’intérêt ET LE RYTHME éventuel d’une séparation de votre ancien contrat pour basculer votre épargne vers un nouveau contrat correspondant aux nouveaux standards de marché (il y a eu beaucoup de progrès !). Vous l’avez compris, cette analyse fine ne peut être effectuée par un « vendeur de produits ». Elle ne peut être réalisée que par un conseil indépendant et impartial.
Mon Partenaire Patrimoine a développé un savoir-faire et un outil d’analyse uniques sur le marché pour vous aider à décider dans une approche multicritères centrée sur vous et les vôtres. C’est l’essence même de notre devoir de conseil, qui n’est pas du conseil conjugal (!) mais qui permet de savoir si et quand on peut sans dommages collatéraux et avec bénéfices quitter son contrat ancien pour un meilleur, voire pour plusieurs puisque si la fidélité est généralement considérée comme importante dans la vie de couple, la poly-assurance-vie-gamie est légale voire utile !
Alors mon assurance vie chérie (ou pas), dois-je te garder ou te quitter ? Contactez-nous !
Mon Partenaire Patrimoine tient ses promesses : ci-après le lien vers le live de Should I stay or should I go de The Clash au Shea stadium