Lorsque les marchés baissent de façon durable et significative, on parle de Bear Market (ou « Marché Ours »), par opposition aux Bull Market (« Marché Taureau »). En Bourse, les exemples célèbres de Bear Market abondent. L’investisseur doit adapter sa stratégie à cette nouvelle donne.
En 2023, 32% des Français disaient s’intéresser à la Bourse. Ce chiffre est en augmentation, d’après les statistiques de l’Autorité des marchés financiers. Toutefois, leurs connaissances des rouages des marchés financiers sont souvent faibles.
Lorsque les cours de Bourse sont en berne, on parle de Bear Market
Pour un nouvel investisseur, l’univers de la Bourse peut paraître obscur. Même son vocabulaire, riche en expressions imagées, peut s’avérer difficile d’accès. On parle, par exemple, de « journée des quatre sorcières » ou de « scénario boucle d’or »… Ces termes ont souvent une origine anglo-saxonne. Il s’agit de concepts clés en matière de Bourse.
La notion de Bear Market, ou « Marché Ours », qualifie un marché baissier. Pourquoi ce choix d’un ours pour symboliser la baisse des marchés ? Parce qu’avec ses griffes, l’ours frappe ses proies dans un mouvement partant du haut vers le bas. De plus, l’ours incarne une position de repli sur soi au moment où il hiberne : l’image est parlante pour exprimer le ralentissement et le pessimisme d’un marché financier baissier.
Bon à savoir : La Bourse parle de Bull Market pour qualifier un marché haussier. Le taureau charge et ne s’arrête devant rien : il reflète bien des cours de Bourse montant en flèche.
Dans l’histoire, les marchés boursiers ont connu de nombreux épisodes de Bear Market
On parle généralement de Bear Market lorsque les prix de nombreux actifs chutent pendant une période plus ou moins longue, par rapport à leurs précédents sommets. Il doit s’agir d’une baisse prolongée et significative d’au moins 20%. Généralement, cette baisse concerne tout un marché ou un ou plusieurs indices.
La Bourse a connu des Bear Markets célèbres. En 2000, l’explosion de la bulle Internet a fait plonger l’indice suivant les cours des principales sociétés technologiques américaines (le Nasdaq). Cette baisse a duré près de deux ans, et l’indice a perdu près de 75% de sa valeur.
Lors de la crise des subprimes, entre 2007 et 2009, la Bourse américaine a connu un Bear Market de 17 mois. Au cours de cette période, l’indice S&P 500 (basé sur 500 grandes sociétés cotées sur les Bourses aux États-Unis) a chuté de plus de 50%. Les marchés européens ont également plongé. Entre les mois de juin 2007 et janvier 2008, la Bourse de Paris a perdu 33% ; celle de Londres, 21% ; et celle de Francfort, 25%.
Comment réagir face à un Bear Market en Bourse ?
Dans un marché baissier, les investisseurs peuvent facilement se laisser gagner par le pessimisme. L’attentisme est une stratégie peu idéale en ces périodes. L’investisseur peut privilégier des valeurs refuges, pour protéger son capital dans une période de crise. Il peut privilégier l’or, les obligations d’État ou des valeurs dites « défensives ». Il s’agit, par exemple, des actions de secteurs plus performants. Il en existe toujours, y compris en cas de crise économique : les produits de consommation de base, les produits alimentaires, le secteur de la santé…
Certains investisseurs peuvent aussi profiter de cette période de baisse de prix pour acquérir des valeurs de qualité à des prix décotés. C’est une bonne occasion d’étoffer son portefeuille d’actions à moindre coût.
L’essentiel à retenir
- Le terme de Bear Market (ou « Marché Ours ») renvoie à un marché significativement baissier pendant une période plus ou moins longue
- On parle généralement de Bear Market quand des valeurs ou des indices ont perdu 20% par rapport à leurs précédents sommets
- Explosion de la bulle Internet ou crise des subprimes : l’histoire de la Bourse recèle de nombreux épisodes de Bear Market