En 2001 le film devenu culte d’Etienne Chatilliez Tanguy met en scène un couple de cinquantenaires qui rendent la vie de leur fils de 28 ans impossible pour le forcer à quitter le domicile parental où il prend ses aises depuis trop longtemps. Pour éviter d’en arriver là, vous pouvez prendre les devants et le Plan Epargne Retraite (PER) est votre allié. Suivez le guide !
Un PER ouvert au nom de votre enfant vous permet de préparer son départ de chez vous en contribuant à la future acquisition de sa résidence principale.
On peut penser qu’un enfant n’a pas encore besoin d’épargner pour sa retraite. Pourtant, c’est du bon sens, plus on s’y prend tôt moins l’effort d’épargne est douloureux en % des revenus compte tenu de la puissance de la capitalisation (l’addition des intérêts dans le temps)., Comme l’achat de résidence principale est un des moyens de préparer sa retraite puisque l’on vise, une fois le crédit remboursé et que l’on est propriétaire, de ne plus avoir de charge de remboursement (ni de loyer si on n’a pas fait l’effort de devenir propriétaire), épargner pour pouvoir un jour devenir propriétaire est utile.
Le PER avec son cas de sortie anticipée à tout moment pour achat de résidence principale est un produit de placement très ouvert pour cet objectif. Et comme cela fonctionne à chaque achat de résidence principale, il s’adaptera tout au long de la vie de votre enfant devenu adulte.
Bien sûr vous pouvez épargner pour vos enfants sur un autre produit (assurance vie, PEL…) mais le PER est beaucoup plus efficace car il vous procure un avantage fiscal unique !
Chaque enfant , dès sa naissance, dispose fiscalement de son propre plafond épargne retraite : 10% du plafond annuel de la sécurité sociale (PASS). En 2020, le PASS étant de 41 136€, ce sont donc 4 113€ que vous pouvez verser sur le PER de votre enfant. Ce plafond lui est propre et est distinct de ce que vous pouvez faire avec votre propre plafond et celui de votre conjoint sur vos PER respectifs.
Mais c’est vous qui bénéficiez de la réduction d’impôt du versement que vous avez consenti sur le PER de votre enfant. Et ce plafond se reconstitue tous les ans, vous pouvez même rattraper les 3 années précédentes non consommées, comme pour vous !
Vous pouvez donc ouvrir un PER à chacun de vos enfants dès leur naissance et l’alimenter chaque année en bénéficiant d’une réduction d’impôts jusqu’à ce qu’ils quittent votre foyer… fiscal.
Et quand votre enfant quittera le domicile parental pour voler de ses propres ailes, il ne sera fiscalisé sur son rachat qu’à hauteur de sa propre tranche marginale d’imposition, en début de vie généralement inférieure à la vôtre. L’Etat vous aura donc fait cadeau d’une partie de l’apport personnel de votre enfant pour acheter son logement !
Le PER a également des vertus protectrices avec ses autres cas de déblocage anticipé.
Décès du titulaire, de son conjoint ou partenaire de PACS, Invalidité (titulaire, conjoint ou partenaire de PACS, enfants), surendettement, fin de droits au chômage : l’épargne accumulée sur le PER pour votre enfant sera mobilisable en cas de coup dur s’il ne l’utilise pas tout de suite pour devenir propriétaire. Et cet argent ne sera pas perdu s’il ne l’utilise pas car l’accumulation des intérêts sur des dizaines d’années jusqu’à sa retraite fera que vos versements de son enfance et de son adolescence auront capitalisé au terme, sans risque qu’il les dilapide sur un coup de tête !
Attention cependant à la donation déguisée !
Compte tenu de ce qui précède, et si on en a les moyens bien sûr, il est tentant de « faire le plein » de l’avantage fiscal pour chaque enfant chaque année. Attention, si les montants versés représentent un poids important par rapport à votre patrimoine et vos revenus, une requalification en donation ordinaire taxable est toujours possible. Deux façons de procéder : soit on déclare les sommes versées comme donation (en bénéficiant éventuellement des abattements reconstitués tous les 15 ans) soit on reste dans le cadre des « présents d’usage » que l’on motive à l’occasion d’événements de la vie de votre enfant (anniversaire, Noël, Passage dans la classe supérieure, diplôme, permis de conduire, mariage ou PACS…) en restant dans les bons ordres de grandeur : En pratique, la jurisprudence constante considère que le montant du présent d’usage ne doit pas excéder 2 % du patrimoine ni 2,5 % du revenu annuel du donateur.
Cerise sur le gâteau : les grands-parents peuvent contribuer et rendre les parents heureux en même temps que leurs petits-enfants.
Les grands-parents ont eux aussi la possibilité d’alimenter le PER de leurs petits-enfants avec des cadeaux proportionnés. Et dans ce cas, s’agissant des enfants mineurs ou majeurs rattachés, le versement est réputé avoir été fait par le foyer fiscal… des parents. Ce sont donc les parents qui bénéficient de l’avantage fiscal du cadeau des grands-parents. Un « double effet » souvent méconnu mais pas désagréable. Elle n’est pas belle la vie ?
Pour définir votre stratégie de PER « super PEL défiscalisant » pour vos enfants, une seule adresse : Mon Partenaire Patrimoine !
Préparer l’avenir de vos enfants (et leur départ de votre domicile…) nécessite une réflexion en amont en prenant en compte votre situation familiale, la situation de vos enfants, l’arbitrage avec votre propre stratégie d’épargne retraite et vos enjeux patrimoniaux et un suivi régulier. Il faut également faire preuve de bon sens pour éviter de prendre des risques fiscaux. Vous savez où vous adresser : le produit PER ne vaut que s’il est accompagné des services adaptés !