En 1969 Claude Jérôme, plus connu sous le nom de C. Jérôme chantait « Quand la mer se retire, il ne reste plus rien ». Est-ce le sort réservé à nos revenus de retraite en l‘absence de Fonds de pension en France ? Non. Nous pouvons être optimistes car pour les pensions… on a touché le fond(s). Voici pourquoi !
Le fonds de pension à la française existe, et il connaît un vif succès.
Les dernières statistiques sont sorties, et le Plan épargne retraite (PER, créé par la loi Pacte) est largement en avance sur les objectifs fixés par Bercy à son lancement en octobre 2019 : il compte aujourd’hui 5 millions d’épargnants pour un objectif de 3 millions, et a déjà accumulé 60 milliards d’euros d’épargne pour un objectif de 30 milliards !
En effet, le fonds de pension, c’est-à-dire la retraite par capitalisation, existe en France. Et sur le plan macro-économique, c’est loin d’être anodin.
1 000 milliards d’épargne retraite, dont 500 milliards entre les mains des actifs.
Pour évaluer le poids de la retraite par capitalisation – ce que partout dans le monde on appelle les « fonds de pension » -, la bonne méthodologie est d’agglomérer les encours d’épargne accumulés sur les dispositifs d’épargne spécifiques à la retraite (par exemple, retraite d’entreprise ou individuelle, dont notre PER) et l’épargne accumulée sur les dispositifs d’épargne non spécifiquement destinés à la retraite, mais que les épargnants déclarent avoir mis de côté pour compléter leurs revenus de retraite.
C’est le travail que réalise chaque année Eres Group, entreprise partenaire de Mon Partenaire Patrimoine, dans son Observatoire des retraites européennes. Le jugement est sans appel : en moyenne, dans les pays de l’OCDE, l’épargne retraite représente 85% du PIB ; et en France, deux fois moins, à 40% seulement. Et la moitié de cette épargne est détenue par les retraités !
Au total, l’épargne retraite en France susceptible de pallier la baisse du taux de remplacement des actifs est égale à environ de 500 milliards d’euros. Mais ces 500 milliards ne permettront de compenser que 3% de baisse du taux de remplacement, nous dit Eres Group.
Alors pourquoi Mon Partenaire Patrimoine est-il optimiste malgré ce gros déficit de capitalisation, et le PER à 60 milliards seulement sur 500 milliards ?
Chez Mon Partenaire Patrimoine, nous voyons le verre à moitié plein. Tout est en place en France, selon nous, pour le développement de la capitalisation dans des proportions suffisantes dans les prochaines années.
Tout d’abord, nous pensons que le premier fonds de pension français, c’est l’assurance vie : car une part significative de ses 1.800 milliards d’épargne accumulés est destinée par les épargnants à leur retraite : elle représente 40% de l’épargne affectée à la retraite en France. Et elle a encore de beaux jours devant elle, compte tenu de sa souplesse civile et financière et, bien entendu, de sa fiscalité encore avantageuse, même si chez Mon Partenaire Patrimoine nous préférons mettre en avant en premier lieu ses atouts civils et financiers.
Mais oui, la création du PER « un seul plan pour les gouverner tous » – comme on dit dans « Le Seigneur des Anneaux » – a totalement changé la donne française de la retraite par capitalisation.
Et nous avons une vision de sa complémentarité avec l’assurance vie, qui nous fait penser qu’il est au début de son chemin et va devenir « notre précieux », comme dit Golum, toujours dans « Le Seigneur des Anneaux ».
Il y a des raisons objectives au succès et aux perspectives de croissance du PER
Des raisons macro-économiques : un taux d’épargne qui reste élevé en France, à 16% attendus sur 2022, conjugué à un socle de retraite par répartition qui va rester important mais évidemment pas augmenter compte tenu de la poursuite attendue des réformes, dont celle que l’on nous promet sous le quinquennat qui s’ouvre.
Des raisons liées aux qualités intrinsèques du PER : il faut souligner que ce plan unique a méthodiquement éliminé les imperfections des solutions de retraite par capitalisation anciennes :
Il faut aussi souligner la remarquable mobilisation des distributeurs conseils. La loi PACTE qui a créé le PER a créé un devoir de conseil spécifique lié au produit : à la souscription, pendant la phase d’épargne et à la sortie. Le PER est en effet un produit qui se conseille, pas un produit qui s’achète, et de nombreux distributeurs se sont formés à grande vitesse pour prendre en main cette ingénierie.
Mon Partenaire Patrimoine est une des équipes les plus pointue du marché en ingénierie du PER
- Conseil sur les montants à verser pour optimiser : on décide des montants en fonction des montants de retraite souhaités bien sûr, mais en fonction de sa situation fiscale. Il faut :
- recalculer les plafonds indiqués dans les avis d’imposition qui sont souvent faux,
- calculer les interdépendances entre avantages de retraite par capitalisation professionnelle (abondement ou cotisations entreprise ou cotisation retraite Madelin des indépendants) et plafond individuel,
- jouer sur le potentiel de rattrapage des plafonds non utilisés des trois années précédentes,
- jouer sur la mutualisation des plafonds entre conjoints et sur la protection croisée que deux PER peuvent apporter,
- jouer sur le plafond spécifique des enfants rattachés au foyer fiscal
- Conseil sur l’allocation d’actifs adaptée à l’horizon de temps, l’aversion au risque et aux valeurs de chaque épargnant
- Conseil sur la séquence de sortieen fonction des besoins et de la situation civile et fiscale : en rente et avec quelles options, ou en capital en une ou plusieurs fois
- Conseil sur l’opportunité de transférer les vieux produits que je détiens sur un PER neuf, en fonction des garanties dont je bénéficie sur ces vieux produits et de mon souhait de simplifier / regrouper
Comment imaginer la mise en place et le suivi d’un dispositif d’épargne retraite sans conseil individualisé ?
Et pourtant, le PER n’est pas encore assez connu : selon les sondages, on estime la proportion des Français qui n’ont jamais entendu parler du PER entre 40% et 60% !
Bien sûr, le PER est moins liquide et donc complémentaire de l’assurance vie. Mais tous les Français qui payent durablement des impôts devraient en avoir un.
Et comparativement à l’assurance vie, compte tenu de l’avantage fiscal à l’entrée, le PER capitalise en brut. Dans la majorité des cas de tranche d’imposition à l’entrée et à la sortie, il donne plus en net que l’assurance vie à la sortie.
Et la réforme récente de l’affichage de ses frais le rend complètement transparent.
Peut-on l’améliorer ? Oui bien sûr, à la marge.
Nous identifions les axes principaux d’amélioration suivants après deux ans et demi de retour d’expérience.
1/ Si on veut généraliser l’accès au PER, il faut penser aux foyers qui ne payent pas d’impôt. On pourrait imaginer un impôt négatif ou un abondement de l’État pour les épargnants les plus modestes. Cela a été fait en Allemagne lors des réformes Harz en 2003, qui ont introduit la capitalisation dans le pays en contrepartie de la réforme de la répartition.
2/ Aligner les conditions du PER comptes-titres sur celles du PER assurance serait utile. La loi Pacte a pris le parti de laisser les deux solutions techniques prospérer dans l’intérêt des épargnants, mais elle a pénalisé le compte-titres en ne lui donnant pas les mêmes avantages successoraux que le PER assurance. Si on veut une vraie concurrence, il faut les aligner. On pourrait aussi intégrer totalement le PER dans la même enveloppe d’avantages successoraux que l’assurance vie, sans coût fiscal supplémentaire, et que le meilleur gagne !
3/ Finir la simplification. Il reste deux exceptions qui compliquent la compréhension des épargnants et pénalisent l’attractivité :
- le compartiment du PER qui abrite les cotisations obligatoires des régimes supplémentaires d’entreprise ne sort qu’en rente et n’a pas le cas de déblocage résidence principale. Ouvrons-lui la possibilité !
- le compartiment collectif du PER le PERECO d’entreprise est moins avantageux fiscalement que son prédécesseur le PERCO, ce qui bloque les transformations
4/ Normaliser les transferts. De nombreux industriels bloquent les transferts soit en appliquant des frais contractuels élevés sur les anciens produits (Madelin, PERP…), soit en appliquant des tactiques de retardement. Il faudrait plafonner les frais de transfert des anciens produits et industrialiser les transferts pour les rendre plus fluides et rapides
5/ Augmenter les plafonds de déductibilité : compte tenu de la pression sur la répartition, il faut donner du potentiel de défiscalisation supplémentaire aux hauts revenus, et l’État le récupérera en recettes via la croissance générée par l’affectation de l’épargne du PER au financement de l’économie productive !
Pour un épargnant convaincu de l’intérêt de ce fonds de pension à la française, c’est quoi un bon PER ?
Pour nous c’est un PER :
- Accompagné par un professionnel (nous !) pour sélectionner les compartiments de versements adaptés à votre situation professionnelle et personnelle dans la durée et en exploiter toutes les possibilités
- Proposant un univers d’investissement large, dans lequel trouver les placements correspondant à vos valeurs, à une vraie diversification et à votre niveau de risque. Chez Mon Partenaire Patrimoine nous faisons attention à ce sujet Valeurs de nos clients avec une large sélection de possibilités permettant d’investir dans l’économie réelle, dans la transition énergétique, en immobilier ou en private equity, via gestion pilotée ou conseillée : avec des sociétés de gestion phares et complémentaires que nous connaissons bien, avec une vraie approche extra-financière, par exemple Ofi asset management, Carmignac, Pictet, Sycomore, Financière de l’Echiquier, Idam…
Le fonds de pension à la française existe donc bien. La chanson de C. Jérôme, « Quand la mer se retire il ne reste plus rien », ne sera pas le tube des actifs futurs retraités qui s’en occuperont. Contactez-nous !