Un domaine plus léger en apparence mais qui représente un marché désormais colossal : c’est aussi une thématique d’investissement qui se développe, avec un potentiel de rendement qui intéresse les investisseurs et… les collectionneurs !
C’est un sujet sérieux (sans se prendre au sérieux 🙂 ) et une thématique qui intéresse désormais de nombreux investisseurs. Déjà, par la taille du marché : environ 180 Mds de dollars.
Depuis plusieurs années maintenant, les jeux vidéo représentent la 2ème industrie mondiale de divertissement après celle de la télévision
Et cette industrie représente aujourd’hui en valeur la somme des industries de la musique et du cinéma réunies.
C’est aussi un secteur en croissance (8 à 9% par an attendus sur les prochaines années) avec des relais de développement multiples : le jeu sur mobile qui vient s’ajouter aux consoles et aux ordinateurs traditionnels ; des modèles de paiement qui évoluent (par abonnement, avec des contenus exclusifs) et une créativité débordante aussi bien en termes de contenu que de modes de commercialisation (plateformes, produits dérivés…)
Un potentiel confirmé par des investissements massifs en 2021 : dans un rapport publié en début d’année, la banque d’investissement Drake Star estime le montant des accords divulgués sur le marché à 85 milliards de dollars (notamment les introductions en bourse). C’est trois fois plus qu’en 2020, une année qui était déjà considérée comme une année record.
On constate aussi une convergence avec l’industrie du sport
Cette convergence se concrétise notamment par la création de compétitions professionnelles et de ligues qui drainent à la fois des joueurs et une audience tout à fait comparable à celles des sports traditionnels.
L’e-sport est passé d’une cible de niche à un phénomène de masse, suivi quotidiennement par des millions d’utilisateurs via des plateformes de streaming ou lors d’événements dédiés. Il est même prévu que le CIO étudie l’intégration de certains e-sports dans les compétitions des JO de 2028 à Los Angeles.
Deux chiffres pour illustrer cette tendance :
- 454 millions de fans en ligne en 2019 et cela devrait atteindre 645 millions de personnes en 2022 (source : Sports Media Watch)
- une audience âgée en moyenne de 28 ans, bien plus jeune que celle des sports traditionnels et donc un potentiel pour les marques qui s’y intéressent.
Concrètement, comment investir dans ce secteur d’activité en forte expansion ?
On commence à trouver des fonds de société de gestion qui investissent une partie de leurs actifs dans la chaîne de valeur de cette industrie : entreprises qui créent les jeux et les contenus, les composants et le matériel ou encore la diffusion des événements de esport…
Si l’on veut aller plus loin, il existe par exemple un indice « jeux vidéo » comme le MVIS Global Video Gaming and eSports Index, qui comprend 25 entreprises qui tirent au moins 50% de leur chiffre d’affaires des jeux vidéo et/ou de l’e-sport. Il peut être plus facile d’utiliser un indice thématique que d’identifier une entreprise en particulier, même si l’on connaît presque tous quelques sociétés stars du marché, comme Nvidia dans les composants graphiques ou Electronic Arts, un acteur historique aussi bien dans la création de franchises à succès que dans le e-sport (The Sims, Apex Legends…)
On peut investir… et on peut aussi se faire plaisir !
Là on s’adresse aux collectionneurs et l’on sait que les objets de collection « patrimoniaux » ne se limitent plus aux œuvres d’arts traditionnelles : on le voit avec l’engouement sur les chaussures de sport, ou même les Legos…
Et dans l’univers des jeux vidéo on retrouve en particulier ce phénomène dans le retro-gaming, qui fait la part belle à la nostalgie et donc à un marché de collection en fort développement.
Peut-être avez-vous gardé d’anciennes consoles de jeu ? Car si c’est le cas, vous avez peut-être un trésor au grenier !
Le graal pour un collectionneur, c’est une console dans sa boîte d’origine et sous blister. Un exemple : une Nintendo Game & Watch Zelda neuve sous blister a été adjugée 1.550 euros l’an dernier, alors que ce type de consoles cote habituellement entre 300 et 500 euros et qu’à l’origine elle coûtait entre 150 et 300… francs.
Le marché du neuf est moins attractif, mais il peut être intéressant de conserver des éditions limitées de consoles de jeux. Neuve, en boîte et non ouverte, c’est la meilleure manière de préserver leur valeur.
Autre élément de valorisation, l’origine : pour des jeux ou des consoles édités seulement au Japon ou aux Etats-Unis, vous trouverez des prix 4 à 5 fois supérieurs aux consoles européennes.
À noter aussi, deux tendances du moment : les jeux dérivés de bornes d’arcades et les versions anciennes de héros bien connus, comme Mario par exemple
Pour les trouver, évitez les vide-greniers : il vaut mieux s’orienter sur les rubriques spécialisées des sites classiques et surtout sur des sites d’enchères en lignes, qui rassemblent les passionnés
Enfin, misez aussi sur les produits dérivés : des figurines, des livrets et plus généralement tous les goodies édités au moment de la sortie d’un jeu peuvent être conservés car ils peuvent aussi avoir de la valeur, à condition qu’ils soient en bon et conservés dans leur emballage d’origine.
Bien sûr dans tout cela il y a évidemment une valeur affective et on le sait, ça n’a pas de prix… ou cela peut pousser à faire des folies 🙂
Alors comme pour tout investissement plaisir, c’est avec une approche de diversification, sur une petite part de vos investissements, que vous y trouverez de l’amusement et un potentiel de rendement !