Investir dans l’espace

L’écosystème spatial connaît une mutation profonde et fulgurante, et constitue pour nous l’ultime frontière de l’investissement. Hier l’apanage des États, l’espace a en effet basculé dans le secteur privé, avec la création de nombreuses start-ups innovantes et des introductions en Bourse qui s’accélèrent. Une révolution de l’écosystème spatial qui ouvre de nouveaux horizons et crée des opportunités d’investissement exceptionnelles ! Conjuguant l’innovation au pluriel, La Financière de l’Échiquier a ainsi lancé le tout premier fonds d’investissement d’Europe dédié à l’espace et à son écosystème, Echiquier Space [1].

Un potentiel inédit

Ultime frontière de l’investissement, le New Space – l’écosystème spatial entrepreneurial privé – annonce une révolution technologique et économique qui concerne la planète dans son ensemble. « Améliorer la vie sur Terre depuis l’espace », telle est notre vision de l’espace, à l’image du credo d’ASTRA SPACE, société spatiale américaine nouvelle génération. Le potentiel semble prodigieux. Pesant actuellement quelque 400 milliards de dollars, le marché du New Space devrait en effet atteindre 2700 milliards d’ici 2045 [1]. Les coûts de fabrication et de mise en orbite des satellites chutent drastiquement, les données sont abondantes…Tout est réuni pour rendre l’espace accessible aux Terriens, avec en ligne de mire de nouveaux usages.

Des industries spatiales en plein essor

Une myriade de technologies disruptives favorisent cette révolution en créant de nouveaux systèmes de production. C’est le cas, par exemple, de celle des lanceurs, désormais réutilisables, et dont la croissance est estimée à au moins +9% par an d’ici 2027 [2]. ROCKET LAB [3] connaît ainsi une forte dynamique, et une croissance de son chiffre d’affaires de plus de 200% au 2^ème trimestre 2021. Autres exemples avec l’observation de la Terre, qui permet de suivre l’impact des activités humaines sur l’environnement, et dont la croissance estimée de 8,5% par an d’ici 2025 [4], ou encore de la fabrication de fusées grâce aux imprimantes 3D. Des sociétés comme 3D SYSTEMS développent un savoir-faire unique d’impression des pièces de fusées les plus compliquées, qui ne sauraient être conçues autrement.

Data driven, le modèle qui émerge vise la commercialisation à grande échelle de la donnée spatiale, l’or noir du 21^ème siècle. Celle-ci sera utilisée dans tous les secteurs, de la communication à l’agriculture de précision, de la logistique à l’assurance, avec des acteurs comme MAXAR, dont les images satellites permettent de cartographier ports, aéroports, lieux sensibles et d’agréger de multiples sources pour détecter des changements. L’entreprise américaine a notamment remporté un contrat de construction d’un nouveau satellite de communication qui opérera en orbite géostationnaire pour SiriusXM, ainsi qu’un contrat de 60 millions de dollars avec l’Agence américaine d’intelligence géospatiale (NGA), afin de continuer à développer un programme d’analyses de données classées du Département de la Défense. Autre exemple de l’effervescence du secteur avec le récent partenariat stratégique noué par SPIRE, qui fournit et analyses des données spatiales, avec Mantle Labs afin de proposer des solutions complètes d’estimation de risque à des banques, assureurs ou encore pour l’agriculture.

La révolution spatiale surgit à un moment charnière. La nécessité d’exploiter l’écosystème spatial permettra à long terme, nous en sommes convaincus, de soutenir le développement viable de l’espèce humaine sur Terre et au-delà. Si cette opportunité économique s’inscrit dans un temps long et une perspective multigénérationnelle, les prémisses de cette révolution offrent déjà, selon nous, des opportunités d’investissement inédites et immenses, dans des secteurs nouveaux, dont le potentiel reste à capter. L’odyssée de l’espace commence maintenant !

[1] PwC, 2020, et Bank of America Merrill Lynch, 2020

[2] Grand View Research, 2020

[3] Les valeurs mentionnées font partie de l’univers d’investissement du fonds, leur présence en portefeuille n’est pas garantie​.

[4] Business Wire

[1] Lancé le 31 mai 2021, le fonds est principalement exposé au risque de perte en capital, au risque actions, au risque de change, au risque lié à l’investissement dans les pays émergents et au risque en matière de durabilité.