Les jeunes actifs ont tout intérêt à épargner et investir sur le long terme, puisqu’en matière d’investissement, ils bénéficient d’un atout : le temps. Ils ont du temps devant eux pour compter sur un retour sur investissement. La constitution d’un patrimoine est une œuvre de long terme. Les jeunes actifs doivent s’y atteler tôt. Ils peuvent consacrer une part de leur première rémunération à l’investissement.
1ère étape pour construire un patrimoine : constituer une épargne de précaution
Même avec un salaire de début de carrière, le jeune actif doit absolument s’efforcer à épargner. Attendre de percevoir une prime ou un revenu exceptionnel repousse le début de la constitution d’un patrimoine. Plus le réflexe d’épargner est installé tôt, plus il est pertinent et efficace.
Le but de ces premières formes d’épargne est de constituer une épargne de précaution. Elle est utile à tout point de vue : pour faire face à un imprévu, financer des projets… Capitaliser, c’est aussi se constituer un apport personnel nécessaire pour une première acquisition immobilière, par exemple. Les versements programmés ou automatiques sur des supports choisis facilitent cet effort d’épargne. Idéalement, le jeune actif doit pouvoir consacrer environ un cinquième de son revenu net à cette épargne. Le taux moyen d’épargne des ménages français s’élève à 16,8% au premier trimestre 2023(1).
Profiter d’un horizon d’investissement conséquent pour investir en Bourse
Les jeunes épargnants détiennent souvent des livrets d’épargne réglementée. Ces Livrets A ou ces Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) peuvent être ouverts par leurs parents dès leur plus jeune âge. Toutefois, ces supports sont insuffisants pour aller chercher la performance propre aux marchés financiers.
Par exemple, les actions cotées en Bourse peuvent donner lieu à des rendements plus attractifs sur le long terme.
Les jeunes ont du temps devant eux pour capitaliser : ils ont donc intérêt à s’ouvrir aux actifs potentiellement rémunérateurs sur de longues échéances. Ils sont nombreux à le comprendre. Selon une étude(2) de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), les moins de 25 ans représentaient seulement 1,4% des investisseurs actifs en Bourse en 2019. Ils sont trois fois plus nombreux aujourd’hui : 4,1%. Chez les moins de 35 ans, cette part est passée de 7,6% en 2018 à 16,8% au 1er semestre 2023. Un nouvel investisseur sur sept a moins de 25 ans, indique l’étude. En outre, le taux de détention d’actions des jeunes de moins de 25 ans a encore progressé à 5,3%, dépassant celui des 25-34 ans (4,1%).
Assurance-vie et PER : deux véhicules d’investissement efficaces
Pour investir sur les marchés boursiers, les jeunes actifs disposent de trois véhicules d’investissement efficaces :
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- le PEA,
- le PEE,
- l’assurance-vie.
Avec ces enveloppes, les intérêts des placements sont capitalisés. Ils produisent donc à leur tour des intérêts. De plus, ces supports d’investissement sont soumis à l’impôt sur le revenu uniquement quand les sommes disponibles sont perçues par l’épargnant. Ainsi, quand les retraits interviennent tardivement, la fiscalité est allégée, voire inexistante.
Par exemple, les gains attachés aux retraits sur les PEA de plus de cinq ans sont entièrement exonérés d’impôt sur le revenu. Les prélèvements sociaux (17,2%) sur les gains sont dus seulement au moment de leur perception par le bénéficiaire. Avant cela, la capitalisation des intérêts est optimale.
L’essentiel à retenir
- En moyenne, les ménages français épargnent un cinquième de leurs revenus.
- Les jeunes bénéficient d’un horizon à long terme qui permet d’aller chercher les rendements des marchés financiers.
- Les jeunes investisseurs sont moteurs des placements responsables.
(1) L’épargne des ménages : faits et chiffres clés, Fédération bancaire française, août 2023
(2) La lettre de l’Observatoire de l’épargne de l’AMF, Lettre spéciale sur les investisseurs particuliers, juillet 2023
(3) La lettre de l’Observatoire de l’épargne de l’AMF, n°53, juillet 2023