Le risque dépend de deux variables principales :
- La volatilité, qui mesure la variation à la hausse ou à la baisse d’un actif par rapport à son prix moyen, et donc son risque. Un actif avec une volatilité faible varie peu, alors qu’un actif avec une forte volatilité pourra atteindre des valeurs très hautes, mais aussi très basses. Un produit financier avec une forte volatilité présente donc un risque plus important de perte en capital.
- L’incertitude, qui est la conséquence directe de la volatilité d’un actif car elle correspond à l’impossibilité de connaître à l’avance l’évolution de sa valeur. Vous ne pouvez donc pas prédire le rendement de votre investissement sur une période donnée.
Plus la volatilité et l’incertitude sont importantes, plus le risque est important.
Pour se faire une idée du niveau de risque d’un placement, on se réfère à son historique et à sa tendance d’évolution sur les années passées. Ces données ne permettent en aucun cas de prédire l’avenir. Mais on peut les utiliser pour déterminer une « performance espérée » ou un « potentiel de performance » indicatif.
Enfin, vous pouvez retrouver le niveau de risque d’un placement grâce à l’échelle de risque notée de 1 à 7 et disponible sur le document d’information clé pour l’investisseur.
La prise de risque est-elle obligatoire pour espérer une bonne performance sur mes placements ?
La performance espérée d’un investissement est étroitement liée à son niveau de risque. Un placement peu risqué rapporte peu. Un placement plus risqué, qui présente donc un risque de perte plus important, offre une espérance de rendement plus élevée.
Les deux notions de risque et d’espérance de rendement sont inséparables :
- la prise de risque va souvent de pair avec une espérance de rendement supérieur.
- à l’inverse, un acteur qui propose un placement sans risque n’aura pas besoin de garantir un rendement élevé.
Quel niveau de risque puis-je prendre ?
La première question à vous poser est celle de votre tolérance au risque. Avez-vous tendance à prendre des risques ? Comment pensez-vous réagir en cas de perte de capital ?
Ensuite, votre expérience et votre connaissance des mécanismes d’un investissement entrent en compte. Un investisseur expérimenté sera susceptible de mieux vivre une forte volatilité. Avez-vous déjà investi dans des actifs risqués ? Si oui, avez-vous déjà expérimenté des pertes en capital ?
Votre situation personnelle et financière. Avez-vous constitué une épargne de sécurité, disponible et à faible risque de perte, pour parer aux imprévus et financer vos projets de vie sur les prochaines années ? Quelle part de votre patrimoine est déjà investie sur des produits risqués ?
Enfin, les objectifs de votre projet d’investissement déterminent les besoins spécifiques auxquels ce placement devra répondre. À quel horizon de temps devez-vous récupérer votre argent ? Quelle part de votre patrimoine représente cet investissement ?
Ce conseil permettra d’équilibrer votre prise de risque en ne mettant pas tous vos œufs dans le même panier et de garder un sens de la mesure vital en matière d’investissement.
Existe-t-il des placements sans risques ?
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Idée reçue n°1 : un placement sécurisé qui rapporte 4% par an, c’est possible. Faux. Du moins, plus aujourd’hui.
Il y a 15 ou 20 ans, le fonds en euros de l’assurance vie, garanti en capital, et les obligations d’État, considérés comme des placements peu risqués, pouvaient rapporter entre 4% et 5%. Cette époque est révolue.
Les obligations d’État bien notées offrent désormais une espérance de rendement proche de 0, voire négative dans certains cas. Quant au fonds en euros, il peine à dépasser 1,2% à 1,5% ces dernières années.
Épargner sans prendre de risque reste possible, en optant par exemple pour les livrets d’épargne ou le fonds en euros, mais cela implique de renoncer à une espérance de rendement élevée.
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Idée reçue n°2 : l’immobilier est un placement sans risque à fort rendement. Faux.
Certes, l’immobilier a récemment démontré une stabilité en production de revenus. Il ne s’agit pas pour autant d’un investissement sans risque. Ce marché aujourd’hui en croissance reste sensible aux retournements de marché. Dans le cas d’une SCPI, par exemple, si la valeur des immeubles dont vous détenez des parts chute, la valeur de votre investissement suivra. Il est aussi important de garder à l’esprit le risque de liquidité que présente l’immobilier, puisque vous n’avez pas d’accès immédiat à votre argent.1
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Idée reçue n°3 : les obligations ne sont jamais des actifs risqués. Faux.
Les obligations sont des parts de dettes émises par un État ou une entreprise. Dans le cas des obligations d’État, celles-ci sont considérées comme peu risquées car le risque de défaut d’un État est faible. Les obligations d’entreprises, elles, peuvent s’avérer plus risquées. C’est notamment le cas des obligations à hauts rendements, émises par des sociétés qui ont un risque de défaut plus prononcé. Pour compenser ce risque, leur taux d’intérêt est plus élevé.
Comment réagir en cas de baisse ?
Avant tout, il est indispensable de retenir que les variations à la hausse ou à la baisse ne se traduisent pas nécessairement par des gains ou des pertes effectifs en capital.
En effet, ces pertes ne sont cristallisées dans votre patrimoine que lorsque vous effectuez un rachat et que vous retirez votre argent du placement.
Si vous ne touchez pas à votre placement pendant une crise, vous laissez à votre argent la possibilité de retrouver, voire dépasser, sa valeur d’avant crash.
Cet exercice de patience suppose de disposer de la liberté financière nécessaire pour se passer de cette somme sur une période parfois longue. Votre épargne de réserve sécurisée et facilement accessible sera donc clé pour faire face à ces situations imprévues.
Pour résumer, 3 points clés :
- Une espérance de gain élevée implique un risque de perte en capital fort. Toutefois, la probabilité de perdre l’intégralité de son capital est extrêmement faible.
- Un horizon de placement long vous permettra de faire face aux baisses de valeur momentanées pour vos placements à volatilité forte
- Le sens de la mesure est un principe vital en matière d’investissement. Un portefeuille diversifié permet de réduire votre exposition à la situation d’un actif isolé. Il est important de garder une partie de votre épargne disponible rapidement.
Cet article a été rédigé par
Société de gestion entrepreneuriale et responsable