Demain, l’investissement responsable sera incontournable ! Le marché français de l’investissement responsable atteignait, au 31 mars 2021, 522 milliards d’euros d’encours sous gestion, soit une hausse de 20% par rapport à l’année précédente, d’après Novethic, le centre de recherche et d’information sur l’ISR.
Pour autant, alors qu’on dénombre plus de 60 000 fonds sur le marché européen, investir en prenant en compte à la fois les performances financières et les critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance) n’est pas si simple. C’est l’essence même des labels ISR : chercher à guider et orienter les épargnants dans le choix de solutions responsables et durables pour leurs placements.
Des labels publics en France, repères pour une épargne responsable
En France, deux labels soutenus par les pouvoirs publics ont été lancés en 2016 : le label Investissement Socialement Responsable (ISR) et le label Greenfin (ex-TEEC). Ces labels garantissent aux investisseurs la transparence et la traçabilité de leurs placements et permettent de promouvoir les produits responsables auprès du grand public.
Créé par le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, le label ISR a pour objectif de rendre plus visibles les produits d’investissement socialement responsables pour les épargnants en France et en Europe. Son attribution repose sur l’analyse de critères répartis selon 4 piliers :
Une fois l’audit terminé et en cas de réponse positive de la part de l’organisme de certification, le label est attribué pour une durée de trois ans, au cours de laquelle sont effectués des contrôles intermédiaires.
Représentant aujourd’hui 564 fonds pour un total de 383 milliards d’euros d’encours, le label ISR s’est rapidement imposé comme une référence. Les critères d’éligibilité et la gouvernance du label ISR ont dorénavant vocation à devenir plus exigeants.
Source : Novethic au 31.03.2021.
Créé par le ministère de la Transition écologique et solidaire, le label Greenfin permet de placer son argent dans des fonds d’investissement qui prennent en compte la transition écologique et énergétique. Pour obtenir la labellisation, les fonds doivent investir uniquement dans des activités participant à la transition écologique et énergétique ainsi qu’à la lutte contre le changement climatique, et qui appartiennent à l’un des huit secteurs listés par le référentiel du label :
Les fonds labellisés ne doivent pas seulement investir dans des activités durables, mais également exclure les investissements dans les énergies fossiles et dans le nucléaire. Ils doivent aussi publier un reporting et des indicateurs de mesure des bénéfices environnementaux apportés par les actifs investis.
Vers une harmonisation européenne
Depuis plusieurs années, différents labels se sont également développés dans des pays européens où le marché de l’ISR est bien implanté. C’est le cas de LuxFlag, au Luxembourg, de l’écolabel autrichien ou du FNG en Allemagne (présent également en Autriche et en Suisse). Malheureusement, ces différentes normes ne sont pas toujours homogènes. C’est la raison pour laquelle la Commission européenne travaille actuellement à l’élaboration d’une taxonomie verte et d’un écolabel qui devront permettre d’uniformiser les normes à l’échelle du continent et d’offrir une visibilité et une lisibilité supplémentaires aux investisseurs.
À propos de l'auteur
OLIVIER CHAMARD
Responsable Relations Partenaires chez Sycomore AM,
Spécialiste de l’Investissement Socialement Responsable