Les actions constituent une des classes d’actif les plus volatiles, c’est-à-dire avec une forte amplitude dans l’évolution de leur valeur, à la hausse comme à la baisse. La volatilité n’est donc pas mauvaise en elle-même. Il faut, en revanche, bien la mesurer et l’utiliser pour guider ses choix d’investissement.
La volatilité est synthétisée sous la forme d’un pourcentage, que ce soit pour une action spécifique ou bien un fonds d’investissement, un panier d’actifs. Au niveau des indices, le plus célèbre est le VIX qui mesure la volatilité du marché américain S&P 500, qui s’envole en période de fortes craintes, mais également en cas de périodes de forte hausse, parfois assorties de bulles spéculatives. À noter qu’il en existe également un pour l’indice CAC40, le VCAC. Historiquement, sur les marchés actions, la volatilité tourne autour de 15 à 25%, avec des creux à 10 en cas de marché sans stress et des pics brutaux au moment d’événements exceptionnels comme ce fut le cas par exemple au moment de la faillite de la banque Lehman-Brothers (crise financière) ou de la pandémie de Covid 19.
Pour investir sereinement en actions, pas de panique : il est possible de réduire cette volatilité, en suivant quelques règles élémentaires, avec moyens d’optimisation et grâce à l’ingénierie développée sur certains placements financiers.
Les règles de base de l’investissement
👉 Adoptez un horizon de placement long terme selon votre profil d’investisseur, afin de laisser la volatilité porter ses fruits en termes de performance. Sur les marchés actions, 5 ans est un minimum ; et c’est encore mieux de placer sur 10 ans ou plus. À titre d’exemple, le CAC 40 a offert un rendement deux fois plus élevé qu’un placement sur livret A sur 10 ans (de 2008 à 2018).
👉 Investissez régulièrement. Vous lissez ainsi le cours d’achat et minimisez vos risques de tout miser en une fois sur un plus haut.
👉 Diversifiez vos investissements entre zones géographiques, secteurs d’activité, tailles d’entreprises… Cette stratégie permet de limiter l’exposition à un même type de risque, pour abaisser ainsi la volatilité globale de son portefeuille d’actifs financiers.
👉 Sécurisez vos plus-values. C’est là que la planification financière intervient : en mettant de côté vos plus-values latentes, soit vous créez de la marge de manœuvre pour réinvestir selon les conditions de marché, soit vous extrayez la valeur délivrée, pour la consommer selon vos besoins.
Ces systèmes sont particulièrement adaptés dans les enveloppes d’assurance vie ou PER individuel ou collectif en gestion pilotée. Mais rien ne vous empêche de les mettre en œuvre dans une enveloppe PEA, compte titres ou bien dans le cadre de l’allocation financière d’une société holding patrimoniale.
👉 Laissez le temps faire son œuvre ! Évitez de sur-réagir quand les marchés font du yo-yo. Mieux vaut attendre l’accalmie pour retrouver la tendance de long terme : « pas vendu = pas perdu ».
Privilégiez l’optimisation tactique
Cette technique consiste à se tenir à l’écart d’une valeur, d’une classe d’actifs, d’un secteur d’activité, d’une zone géographique ou, au contraire, à se renforcer sur une thématique à un moment donné, en fonction des anticipations de marché et du contexte économique.
Vous pouvez, par exemple, arbitrer entre actions cycliques, actions de croissance ou actions défensives, en fonction du moment du cycle économique : les phases de ralentissement sont plus favorables aux actions défensives, les phases de reprise plus favorables aux actions cycliques et de croissance.
Et en ce moment ?
✅ Il y a une grande question du risque lié au secteur bancaire. Si vous avez un doute et que préférez investir dans un fonds actions sans aucune valeur financière, il existe par exemple le fonds Ecofi Agir pour le Climat à dominante actions et qui se concentre sur les entreprises contribuant au financement de la transition énergétique, de la santé, des services à la personne ou de l’éducation.
✅ Il y a aussi le sujet tactique du potentiel des pays émergents. Si vous souhaitez surpondérer cette thématique, vous pouvez par exemple choisir Carmignac Emergents, un fonds d’investissement diversifié sur plusieurs zones géographiques émergentes (Asie, Amérique latine, Europe de l’est…).
Utilisez l’ingénierie des produits
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Vous avez la possibilité de choisir d’investir dans des actions reconnues pour leur capacité à verser régulièrement des dividendes élevés, ou dans des fonds spécialisés sur cette sélection de valeurs. Le dividende vient régulièrement extraire de la valeur générée par les actions et constitue une base de capitaux à réinvestir. De plus, les actions privilégiant cette politique financière sont en moyenne moins volatiles que le marché actions. Parmi les fonds spécialisés sur ces valeurs, Tiepolo Rendement propose par exemple cette stratégie d’investissement.
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Les fonds à contrôle de volatilité investissent indépendamment de l’évolution des marchés financiers, dans toutes classes d’actifs, sans limite de secteur d’activité ou de zones géographiques. Par exemple, le fonds IDAM Armonia sensibilise ou désensibilise son exposition actions par une stratégie de couverture, en investissant jusqu’à 90% minimum en actions de la zone euro dont 30% minimum en actions françaises. Une autre technique, proposée par le fonds Echiquier Allocation Flexible consiste en une stratégie de pilotage de l’allocation entre actions, obligations souveraines et crédit privé.
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Enfin – et c’est un classique -, la possibilité de souscrire un produit structuré qui offre une exposition à la hausse des actions mais avec une protection du capital. En effet, sur un produit structuré, une partie des capitaux est investie en obligations dont le rendement reconstitue le capital garanti par le fonds, et le solde est investi dans des contrats futures (options financières) vous permettant de bénéficier de la hausse des actions sous-jacentes si elle se concrétise dans le temps.