Le télétravail et le divertissement digital : pendant la pandémie, le cours des actions de nombreux groupes technologiques a grimpé en flèche. Mais en 2022, la chute a été brutale. Que va-t-il se passer maintenant ? Nicholas Hancock et David Older, de Carmignac, donnent un aperçu et expliquent quel domaine du secteur leur semble particulièrement intéressant.
Les taux d’inflation élevés, la hausse des taux d’intérêt, les tensions géopolitiques et la position ferme de la Chine dans la lutte contre le virus pèsent sur le moral des acteurs du marché. Dans ce contexte, les valeurs technologiques ont notamment été massivement mises sous pression depuis le début de l’année : l’indice technologique américain Nasdaq 100 a perdu plus de 20% de sa valeur depuis le début de l’année (au 3 mai 2022).
« Les investisseurs se demandent si les entreprises technologiques ont un pouvoir de fixation des prix suffisant pour faire face à la hausse de l’inflation mondiale », explique Nicholas Hancock, analyste en technologies, médias et télécommunications chez Carmignac. À l’approche de la saison des résultats du premier trimestre 2022, il s’attend à ce que les acteurs du marché réagissent de manière limitée aux bons résultats des entreprises, sur fond de craintes inflationnistes, mais qu’ils sanctionnent les mauvais résultats. « Pour les entreprises de croissance du secteur technologique, de nombreuses attentes de bénéfices sont déjà intégrées dans le cours des actions », souligne Nicholas Hancock. « Ainsi, même si les résultats sont bons, il est à craindre que la réaction du marché ne soit pas positive s’il y a des signes de ralentissement de la croissance ».
Différences au sein du secteur technologique
Au sein des sous-secteurs de l’industrie de la technologie, les défis sont différents. « Pour les entreprises en ligne orientées vers le consommateur, il s’agit surtout de la force de l’environnement macroéconomique et de la durabilité de la croissance pour certains gagnants de Covid », explique Nicholas Hancock. Les investisseurs se concentrent sur la tendance de la consommation après le Covid-19 et cherchent à déterminer le profil de croissance approprié pour la période post-crise pour toutes les entreprises qui ont connu une croissance exceptionnellement forte pendant la pandémie. Selon les experts chez Carmignac, il pourrait s’écouler plus d’un an avant que les entreprises ne retrouvent des taux de croissance normaux comme avant la pandémie.
Selon Nicholas Hancock, la situation est difficile dans le secteur des semi-conducteurs : « La raison en est la persistance de goulets d’étranglement dans l’approvisionnement et la crainte d’une correction cyclique imminente qui pourrait affecter la demande ». Selon lui, cela a pour conséquence que les résultats commerciaux des entreprises de semi-conducteurs jouent un rôle secondaire. « Les investisseurs s’attendent à une correction imminente et cherchent des indices à cet égard », explique l’expert. Le secteur des logiciels, en revanche, semble robuste dans l’environnement difficile actuel.
Les modèles d’abonnement profitent au secteur des logiciels
Pour David Older, responsable équipe actions et gérant chez Carmignac, l’une des raisons est l’évolution du secteur vers des modèles commerciaux d’abonnement basés sur le cloud. « Ceux-ci offrent une résilience et un pouvoir de fixation des prix, des caractéristiques idéales dans un contexte de hausse de l’inflation et de ralentissement de la croissance ». Parallèlement, les valorisations dans le secteur des logiciels sont inférieures à la moyenne sur cinq ans sur la base du ratio cours/bénéfices et de la valeur de l’entreprise/chiffre d’affaires.
Il existe également un potentiel de croissance supplémentaire. « La tendance à la transformation numérique n’en est qu’à ses débuts : seules 10 % des dépenses informatiques des entreprises ont été transférées vers le cloud. Ce chiffre devrait tripler d’ici 2025 », prévoit David Older. Pour les investisseurs en technologie, il est important d’être sélectif. « Nous restons prudents en ce qui concerne les entreprises technologiques non rentables, car dans un contexte de taux d’intérêt plus élevés, les investisseurs ne sont pas prêts à financer la croissance au détriment de la rentabilité ».
À propos de l'auteur
David OLDER
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Nicholas HANCOCK
Analyste, Technologies, Médias et Télécommunications, Carmignac
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Source : Carmignac, Das Investment. Mai 2022. Ce document n’est pas destiné à fournir, et ne devrait pas être utilisé pour des conseils comptables, juridiques ou fiscaux. Il vous est fourni uniquement à titre d’information et ne peut être utilisé par vous comme base pour évaluer les avantages d’un investissement dans des titres ou participations décrits dans ce document ni à aucune autre fin. Les informations contenues dans ce document peuvent être partielles et sont susceptibles d’être modifiées sans préavis. Elles se rapportent à la situation à la date de rédaction et proviennent de sources internes et externes considérées comme fiables par Carmignac, ne sont pas nécessairement exhaustives et ne sont pas garanties quant à leur exactitude. À ce titre, aucune garantie d’exactitude ou de fiabilité n’est donnée et aucune responsabilité découlant de quelque autre façon pour des erreurs et omissions (y compris la responsabilité envers toute personne pour cause de négligence) n’est acceptée par Carmignac, ses dirigeants, employés ou agents.
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